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La division volumétrique

La division volumétrique

Publié le : 22/01/2021 22 janvier janv. 01 2021


La division volumétrique est une technique qui a pour effet de segmenter une propriété d’un immeuble en des fractions distinctes et voisines, qui restent cependant imbriquées dans un même immeuble ou sur une même assiette foncière. 
Les notaires de l’office notariale LDP2A vous proposent une analyse du recours à la division volumétrique et des modifications en la matière, apportées par la loi ELAN.  

Le recours à la division volumétrique est fréquent lorsqu’il s’agit de créer des parties communes dans un ensemble immobilier, ou lorsque doivent coexister des propriétés privées et publiques, imbriquées dans un même ensemble. C’est l’exemple d’un pont construit sur une voie ferrée. 
La particularité propre à la division volumétrique repose sur l’exercice du droit de propriété qui ne se fait plus compte tenu d’une surface au sol, mais à partir d’un volume pris selon des côtes planimétriques et altimétriques. Il s’agit donc de regarder le droit de propriété tel qu’on le considère comme n’étant plus limité à un bornage au sol, mais pris plus généralement dans l’espace, par un volume pouvant s’apparenter à une forme géométrique cubique. 

La division volumétrique n’est actuellement pas inscrite dans une la loi et n’est encadrée que par des conventions, où interviennent géomètres et notaires, chargés d’établir l’acte notariat relatif à la division. Ces contrats fonctionnent de manière similaire à des partenariats et définissent, par exemple, les mesures relatives à l’entretien de l’ensemble immobilier. 

Le prérequis à toute division volumétrique est l’établissement d’un état descriptif de division en volume (EDD) puisque le volume créé à l’issue de la division est juridiquement assimilable à une parcelle en pleine propriété et qu’il est possible d’hypothéquer, de vendre ou de grever de servitudes. 
Cet état descriptif de division est établi par un géomètre-expert et a pour objet premier de définir l’assiette foncière et juridique de l’ensemble immobilier. 
Il contient obligatoirement les éléments suivants : 
  • Le cahier des charges de la construction ; 
  • La description des volumes et de leur fraction par la réalisation de plans mentionnant leur emprise horizontale et verticale ;
  • L’affectation des volumes ; 
  • Les statuts de l’association syndicale libre ou l’association foncière urbaine libre ;
  • Les assujettissements à des réseaux de servitudes ; 
Bien que toutes deux soient des modes de division de la propriété, la copropriété et la division volumétrique restent différentes, mais il a longtemps existé des difficultés d’interprétation entre elles. C’est particulièrement le cas lorsque des parties communes (terrasses ou jardins), sont attribuées à un copropriétaire en jouissance exclusive. 
Pour éviter toute difficulté d’interprétation, la loi ELAN du 23 novembre 2018 qui a repris des principes de jurisprudence jusqu’alors appliqués, pose le principe selon lequel l’existence de la jouissance exclusive est soumise à sa mention expresse dans l’état descriptif de division. 
L’article 6-3 de la loi du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis est désormais rédigé comme il suit : « Les parties communes à jouissance privative sont les parties communes affectées à l'usage ou à l'utilité exclusifs d'un lot. Elles appartiennent indivisément à tous les copropriétaires.
Le droit de jouissance privative est nécessairement accessoire au lot de copropriété auquel il est attaché. Il ne peut en aucun cas constituer la partie privative d'un lot.
Le règlement de copropriété précise, le cas échéant, les charges que le titulaire de ce droit de jouissance privative supporte. »

La loi a par ailleurs déterminé un délai de trois ans à compter de son entrée en vigueur, pour que l’ensemble des états descriptifs de division anciens soient mis en conformité avec cette règle. 
 

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